Pour « renouer avec une France de propriétaires », la candidate RN Marine Le Pen mise notamment sur « l’ingénierie financière », qui consiste à « octroyer les prêts immobiliers au-delà de 25 ans, rendre les prêts immobiliers portables, pour pouvoir conserver son prêt en cours afin d’acquérir un autre logement ou alors, pour pouvoir le transférer à l’acheteur du logement mis en vente ». Pour la candidate RN, l’Etat pourrait même renforcer le pouvoir d’achat des Français en garantissant à chaque couple « un prêt à taux zéro allant de 50 000 à 100 000 € à la naissance du premier enfant ». Autre mesure proposée par Marine Le Pen : défiscaliser les dons allant jusqu’à 100 000 € tous les 10 ans émanant des parents ou des grands parents. Pour Geoffroy Didier, ce sera tous les 6 ans. Cette mesure permettra selon lui « de donner un apport plus conséquent aux jeunes ».
Les acheteurs ont un moral affecté mais une confiance qui résiste
Concrètement, lorsqu’on interroge les futurs acquéreurs concernant leur confiance en l’aboutissement de leur projet dans les 6 prochains mois, la confiance est encore là pour 57 % d’entre eux. Mais elle s’effrite, en affichant une baisse de 5 points par rapport à mai dernier revenant ainsi à des indicateurs similaires à ceux de février. La preuve que la confiance des porteurs de projet est fébrile mais qu’ils se montrent résilients et déterminés à mener à bout leur achat immobilier.
Rappelons que ces projets d’achat sont souvent déclenchés par une évolution de leur situation personnelle, qu’il s’agisse d’une naissance (23 %) ou d’une séparation (23 %). Des nouvelles phases de vie qui les poussent à se donner les moyens de concrétiser leur projet.
In fine, l’étude SeLoger montre que les porteurs de projets considèrent que la crise sanitaire n’est pas directement perçue comme un frein au développement de projets immobiliers. Sur ce point, près de la moitié des porteurs d’un projet d’achat (46 %) s’accordent toujours à penser que la crise peut susciter de nouvelles opportunités pour un achat immobilier. De même, 55 % des futurs acheteurs ont plus tendance à dire qu’ils considèrent l’immobilier comme une valeur sûre en matière de placement depuis la crise du coronavirus.
Source : Seloger